Du 20 au 24 décembre 2023
Lors d’une randonnée dans la région de Muang La, nous sommes allés voir la population des Khamu au village de Ban Phavie. Cette ethnie représente 60% de la population des villages de la région.
Il y a quatre minorités réparties dans 45 hameaux qui, pour la plupart, vivent dans les montagnes dans des conditions très primaires.
Pour la randonnée, nous étions accompagnés d’un guide local qui nous a fait découvrir de nombreuses plantes médicinales ou comestibles de la région. Nous sommes arrivés jusqu’à une cascade où on nous a servi un joli pique-nique local!
Rando Ban Phavie Waterfall
3,5 km, +200/-50, 1h30 de marche


























Tribu des Akha Pala
Cette tribu, comme la majorité d’entre elles, vit grâce à la vente de leurs produits d’agriculture et la fabrication de quelques bijoux. Les femmes portent un costume coloré caractéristique de leur tribu.







Fabrication d’alcool de riz
- Faire tremper le riz 4-5 h
- Cuire le riz environ 1 h
- Ajouter de la levure
- 1 semaine de fermentation
- Puis distillation
L’alcool de riz final sera fort (50°-55°) et sera vendu environ 1 CHF le litre 😳
L’état ne contrôle pas du tout la fabrication d’alcool!


Navigation sur la Nam Ou
Notre étape de Muang Khua à Muang Ngoi: aucune route pour y accéder, le seul moyen est d’y aller par bateau (plus de 3 heures) via la rivière Nam Ou. En plus, il faut traverser un barrage et changer de bateau!
Petit arrêt sur les rives pour un pique-nique/barbecue que nous partagerons, en partie, avec certains villageois très pauvres qui n’ont ni électricité, ni eau courante. Ici, on est vraiment très loin de tout type de confort et encore une fois, nous mesurons la chance que nous avons avec un gros pincement au cœur.















Rando Muang Ngoi Neua – Ban Na
11 km, +/-200, 3h30 de marche

Sympathique balade à travers les rizières pour rejoindre un village, où nous avons vu beaucoup d’enfants. En ce moment, les champs sont en jachère en attendant la saison des pluies pour semer le riz.













Aujourd’hui, après un petit déjeuner bien emmitouflés (il fait 8 degrés et nous mangeons dehors!), descente de la paisible rivière Nam Ou jusqu’à Nong Khiaw, un charmant village encerclée par d’incroyables montagnes karstiques. Quoi de mieux pour se réchauffer que de faire une petite grimpette au point de vue?
Rando Phadeng Peak Viewpoint
10 km, +/-500, 3h00 de marche









En route…
Aujourd’hui, étape de Nong Khiaw à Muang Hiem. Il nous fait 7 heures de route-piste bien cabossée, pour faire 180 km! C’est dire l’état de la route. On est arrivés morts 😮💨 Elle est très très peu fréquentée par les touristes et parsemée de petits villages Khamu très pauvres. Il y a un nombre énorme de petits enfants et on se rend bien compte que dans les trois pays d’Indochine que nous avons visités, l’accès à des moyens de contraception est quasi inexistant dans les zones rurales…
Notre maigre contribution (la plus belle symbolique, à notre sens, en cette période de Noël) a été de leur donner un peu de nourriture et de nos affaires (entre autres un tissu assez chaud pour emmailloter une petite de 1 mois). Difficile d’être face à tant de besoins et de ne pas pouvoir faire beaucoup plus 🙏🏻
Au Laos, il y a un gros problème au niveau de l’éducation, notamment pour les enfants hors des villes (ce qui représente le plus gros pourcentage d’entre eux). On estime à 90% le nombre d’enfants qui suivent l’école primaire, mais ce chiffre baisse de moitié pour l’école secondaire (tout simplement car il n’y en a pas dans les villages et que c’est trop cher ou trop loin pour les familles d’y envoyer leurs enfants). De plus, rapidement, ils sont utilisés comme main d’œuvre pour travailler dans les champs et autres.
La Suisse et d’autres pays financent de plus en plus la création d’écoles dans ce pays 👍🏻.
L’autre grosse problématique est la pollution, comme malheureusement dans divers pays en voie de développement. Sans leur jeter la pierre, on sait qu’ils ont clairement autre chose à penser, mais il y aurait un énorme travail d’éducation et d’action de la part de l’Etat de ce côté-là. Pour les anciennes générations, ce problème était moindre car les gens ne consommaient et n’utilisaient que des choses/matériaux naturels pour se nourrir, emballer, construire, etc. (bois, feuilles de bananiers par ex.). Mais depuis l’arrivée du plastique et des produits transformés et emballés, c’est clairement devenu une catastrophe 😢. Il y a des déchets partout…














